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Dernière mise à jour ce dimanche 3 mai 2015

Je fais de mon mieux mais plus de 2.200 ans d'histoire familiale c'est très long, et dur à recouper avant de publier.

Surtout quand on a aussi d'autres occupations plus importantes.

Comme je l'ai déjà dit :

"Si tu ne penses pas à ta sieste, respectes celle de ton cousin".

I Les origines du nom

 

Origine topographique locale

Pour mémoire, existe dans les environs de Quenza un ruisseau Codi (fort prisé des kayakeurs en saison d'eau vive) qui se jette dans le Rizzanese, et un hameau Codi (20153).

Il semble que le ruisseau tire son nom de celui du hameau, et le hameau du pluriel de Coda (voir origine étymologique plus bas) mais sans aucun lien établi avec la famille Codani. Aucun Codani domicilié à Codi, d'ailleurs. En tous cas au point où j'en suis des recherches, il y a des pistes nettement plus sérieuses. Donc je le mentionne d'entrée, mais pour l'écarter, jusqu'à preuve contraire.

Origine historique.

img1.gif

Extrait de l'Encyclopédie méthodique (Diderot et d'Alembert). Géographie ancienne. Tome 3, par Monsieur Mentelle, page 319. Ouvrage consultable à la Bibliothèque Nationale de France et via Gallica: http://gallica.bnf.fr/

En l'état de mes recherches, les mentions habituelles des noms de famille n'apparaissent réellement en France qu'aux alentours du XVIe siècle. Pour le nom de Codani on en trouve mention comme existant plus de cent ans avant Jésus-Christ, dans les écrits de Pline l'ancien, .

C'est effectivement à mon sens l'origine la plus sérieuse et de loin la plus étayée d'éléments historiques prouvés.

Les Codani, étaient les habitants de l'île de Codania ou Codanonia (Cf. "Carte du monde connu" de Pomponius MELA , sur les bords du détroit Codani et près du golfe Codanus depuis plus de cent ans avant Jésus - Christ. C'était une tribu constitutive des Teutons, dont le nom est plus connu au XXIe siècle, et des Cimbres qui occupaient l'actuel Jutland (Danemark "continental" actuel).

C'est une tribu scandinave descendue très probablement de ce qui constitue la Suède actuelle pour bénéficier d'un meilleur climat comme l'indique l'histoire du Danemark.

Ils révéraient assez probablement, dans leur culte solaire, un équivalent du

 dieu Týr. Dieu à la fois juriste et guerrier, dont la rune  se retrouve assez régulièrement, mais bien plus tard. Ce n'est pas sans incidence sur leur destin.

N.B.: Les runes, sont de création post-chrétienne, à une époque (IIIe siècle après J.-C) où les Codani étaient partis de la Codania Insula depuis plus de 300 ans. Aucune rune n'a certainement été tracée par un Codani, et l'origine légendaire des Codani indiquée dans le Gylfaginning n'a été rédigée dans l’Edda par le poête Islandais Snorri STURLUSON qu'au XIIIe siècle après Jésus-Christ. Plus de 1.300 ans après la fin de la domination Teutonne sur la Codania Insula.

Les Codani restent en arrière-plan de tout ce qui concerne les Teutons et les Cimbres, jusqu'à leur migration suivante vers le Sud de l'Europe en -120 avant Jésus-Christ, qui est connue sous le nom de "Guerre des Cimbres" où leurs vertus guerrières allaient leur permettre d'entrer dans l'histoire en défaisant à deux reprises et à plates coutures les Légions Romaines, sept ans plus tard lors de la bataille de Noreia (en Norique, actuelle Autriche) en -113, puis huit ans plus tard lors de la bataille d'Arausio en -105 (Orange, en France actuelle) où la défaite de la République Romaine sera encore plus terrible avec 84.000 Romains tués. Ils ne seront pas impliqués dans la bataille d'Agen en -107 où la défaite des Romains sera due à leurs alliés les Helvètes (Tigurins) de DIVICO et les Ambrons. Les Tigurins se retireront ensuite de l'alliance. On retrouvera DIVICO face à Jules CESAR en -58. Les Helvètes seront battus à la bataille de Bibracte cette même année, et repoussés dans la Suisse actuelle.

"Les Romains passant sous le joug"

Le chef des Helvètes, DIVICO à gauche avec le glaive

Une autre édition de l'Encyclopédie de d'ALEMBERT publiée chez YVERDON en 1775 retrouvée récemment et téléchargeable en ligne comme ouvrage ancien numérisé par Google, donne plus de détails dans son volume 40 (Tome XL) page 562:

Cette version confirme et précise la précédente en citant Jakob Karl Spener (Jacques-Charles Spener 1684 - 1730). Spener mentionne à deux reprises au moins les Codani, aux pages 16 (Codanonia insula) 19 (Codani) et 42 (Codani sinus) de son ouvrage "Notitia Germaniae antiquae et partim mediae" dans des notes de bas de page assez intéressantes, sachant que l'ouvrage est intégralement en latin.

Dans les cartes jointes un fort agrandissement fait bien voir la mentions "Codanonia Insula" et l'implantation des Teutons sur l'île de Seeland actuelle, comme indiqué en Français par "l'Encyclopédie" au volume 40 (Tome XL) page 562.

Pithéas de Marseille (dit aussi Pythéas) est un explorateur Grec fort connu du IVe siècle avant Jésus-Christ. Son ouvrage majeur, dont on ne connait que le nom " De l'Océan" a malheureusement disparu.

En revanche des retranscriptions de son exploration de l'atlantique Nord subsistent. Elle aurait eu lieu entre -325 et -300 avant Jésus-Christ.

Comme il mentionne déjà le nom des Teutons, ceci nous permet de dire (et d'écrire) que le nom des Codani qui était antérieur remonterait donc à plus de trois siècles avant J-C. Autant dire "à la nuit des temps", puisque - sauf erreur de ma part - il n'y a rien de précis connu à ce jour sur cette terre, avant la relation qu'en fait Pythéas de Marseille.

Il n'y a ceci dit, AUCUN lien direct entre les Codani ou les Teutons de cette époque et les Teutons de L’ordre de la Maison de Sainte-Marie-des-Teutoniques (Ordo Domus Sanctæ Mariæ Teutonicorum), plus connu sous le nom d’Ordre des Chevaliers teutoniques (Deutscher Ritterorden ou Deutschritter-Orden), d’Ordre Teutonique ou de maison des chevaliers de l'hôpital de Sainte-Marie-des-Teutoniques à Jérusalem (Haus der Ritter des Hospitals Sankt Marien der Deutschen zu Jerusalem) dont la création remonte à la troisième croisade en 1191, soit près de 1300 ans plus tard.

     

N.B.: La Croix de Fer est un symbole de croix, noir avec un contour blanc ou argent, qui remonte aux Croisades en Terre Sainte. Il a été créé après 1219, lorsque le Royaume de Jérusalem a accordé l'Ordre Teutonique le droit de combiner la croix noire Teutonique placée au-dessus d'une croix d'argent de Jérusalem

En outre à son retour des Croisades en Terre Sainte, l'Ordre Teutonique a été essentiellement basé en Prusse Orientale, ce qui est fort éloigné de l'implantation originelle du peuple Teuton ou des Cimbres. C'est de cette implantation prusienne forte qu'est resté l'idée des Teutons "Allemands", la Prusse ayant été à l'origine de la création de l'Empire Allemand et de l'Allemagne actuelle. Mais rien de tel n'existait cent ans avant Jesus-Christ.

Il faut toutefois relever, avec beaucoup de modestie et en toute humilité, que si ces chevaliers ont entendu prendre le nom de "Teutonique", ce n'est pas par hasard, mais certainement en raison de la gloire qu'évoquait l'épopée - connue - des Teutons et des Cimbres, et donc en hommage aux qualités de nos ancètres face aux Légions Romaines.

Une autre explication, encore plus humble et modeste, est venue. Les Codani auraient pris ce nom de Teutons en hommage à leur Dieu THEUT ou THEUS (c'est en tous cas ce qu'écrit d'Alembert dans son Encyclopédie. Cf. supra) et ce nom restera dans le lieu de Teutoburg (ou Teutberg) où s'est déroulée la célèbre bataille qui défit les légions romaines en 6 ou 9 après J-C. devenant un lieu de mémoire exceptionnel pour toute l'Allemagne des XIXe et XXe siècles jusqu'à nos jours, avec la construction d'un monument commémoratif (1875) à la gloire du chef de la coalition des tribus, Hermann, que les Romains nomment Arminius.

Le choix du nom des "Chevaliers Teutoniques" aurait donc pu été dicté par la volonté de rattacher tous ces épisodes glorieux de l'antiquité germanique à la gloire de Dieu. THEUT vu comme "Theos" en grec, ce qui veut dire Dieu. Une façon aussi de récupérer un paganisme ancien au profit miitaire de la Chrétienté.

Cette hypothèse reste à vérifier, avec l'aide - si possible - de l'Ordre actuel, qui subsiste en Autriche; C'est crédible.

Ce n'est pas si extraordinaire, quand on sait que la symbolique religieuse des populations scandinaves pré-chrétiennes se rapportait essentiellement au culte solaire, symbolisé par des croix solaires que l'on retrouve dans des gravures rupestres scandinaves de -6000 à -500 avant Jésus-Christ, puis des rouelles antiques.

Sans véritable lien avec, bien plus tard (600 après Jésus-Christ soit plus de mille ans), les croix celtiques d'Irlande et d'Angleterre, mais exploitées dès 300 après Jésus-Christ pour diffuser la foi Chrétienne en Europe.

Sans entrer dans des détails héraldiques qui prendraient bien trop de place, c'est ce qui explique que chez les Chrétiens la croix latine ne soit pas le symbole unique, et que différentes formes de croix sont acceptées. Y compris la croix dite "pattée" qui est la plus proche de la rouelle. Cette croix que les médias du XXe siècle ont tenté de lier à la seule armée Allemande quand elle était de fer noir bordé d'argent, garde du XXe au XXIe siècle sa force et sa foi d'origine, son port continu et continué par différents Papes en atteste.

  

Saint Jean-Paul II (à gauche) et l'actuel Pape François (en 2015) portant la croix noire pattée.

En Italie, de nombreuses décorations militaires gardent encore cette symbolique où la croix pattée (toujours elle) se retrouve cerclée par les lauriers de la victoire. C'est le cas notamment de la "Croce commemorativa per missione militare di pace" remise en Afghanistan, Bosnie, Irak, Kosovo, Liban, par exemple.

Croce commemorativa per missione militare di pace (Verso)

Le culte solaire primitif dont  les grandes fêtes seront reprises par les plus grandes fêtes Catholiques (Noël / Solstice d'hiver par exemple) disparaitra peu à peu et la croix de la crucifixion du Christ, comme celle des ordres Croisés après les Croisades, supplantera largement le symbole  du poisson,

signe de ralliement originel des premiers Chrétiens ( car en grec "poisson" s'écrit : IXΘYΣ, ou ichthus, acronyme dont les lettres constituent les premières lettres de Iêsous Christos Theou Uios Sôtêr, c’est-à-dire Jésus Christ, de Dieu le Fils (Fils de Dieu), Sauveur.) à partir du 4e siècle +300 après Jésus-Christ.

Cette utilisation préférentielle de la croix comme symbole majeur de la Chrétienté persiste bien qu'il y ait ponctuellement (2015) de rares retours du poisson... mais cette fois sur la croix.

Le Pape François à Lampedusa (Italie) en avril 2015

De même manière l'ordre Teutonique reprends les références aux premiers Teutons et l'Allemagne naissante reprendra les références aux Teutons jusqu'à en faire un symbole national alors que les Danois, ( dont la légitimité chronologique du peuple des Danes pourrait être contestée par les Cimbres, Teutons et Ambrons), se gardent bien de valoriser les Teutons d'origine dans leur mémoire collective, laissant largement leur nom et leur parcours aux seuls historiens. Ils préfèrent valoriser une autre croix, celle du drapeau "Dannebrog" dont la légende dit qu'il serait tombé du ciel le 15 juin 1219 pour donner la victoire aux Danois.

  

L'île de Codania n'est autre que l'actuel Sealand, où se trouve la capitale du Danemark, Copenhague.

Note Wikipedia: "Dans la mythologie nordique, l'île a été créée par la déesse Gefjon après avoir escroqué Gylfi, le roi de Suède, comme dit dans l'histoire de Gylfaginning. Elle a enlevé un morceau de terre de la Suède et l'amena au Danemark, et il est devenu l'île de Sealand. La zone libre a été remplie avec de l'eau et est devenue le lac Mälar1. Toutefois, depuis que les cartes modernes montrent une similitude entre Sealand et le lac suédois Vänern, il est parfois identifié comme le trou laissé par Gefjun."  

Comme Gefjon a ensuite épousé Skjöld le propre fils d'Odin et qu'ils se sont installés à Lejre ce serait exactement là le lieu d'origine de la famille selon la légende. Accessoirement et modestement, nous serions donc les descendants directs d'Odin, le plus puissant des dieux du Panthéon nordique. Ce qui ne gâte rien... Aller voir à Lejre, serait un voyage à faire.

Le nom même de Skjold signifie "bouclier" en vieux Norroit. Le premier Roi légendaire de l'île de Sealand, et partant, du Danemark, serait donc "le bouclier d'Odin". [ C'est aussi au XXIe siècle une classe de patrouilleur remarquable vendu par la France (DCNS) à la Marine de guerre en Norvège.] Ce nom n'est pas un hasard...

Dans la Saga des Skjöldungar, Skjöld est celui de ses fils à qui  Odin a donné le Royaume du Danemark, ou en tous cas son équivalent antique. Ce serait le premier Roi légendaire du Danemark. C'est confirmé dans la Ynglinga saga. Mais attention, c'est une origine légendaire, rédigée au XIIIe siècle après J.-C.

Les Codani auraient en tous cas été historiquement les premiers habitants connus de cette partie du Danemark, le détroit Codani étant précisément le passage entre la mer du Nord et la Baltique, face à Copenhague, entre le Danemark et la Suède, qui forme depuis 2007 les régions de Sjælland et  Hovedstaden.

Là encore, il ne faut pas confondre les Codani, les Cimbres et les Teutons avec les Danes ou autres Vikings. La fondation du Royaume de Danemark en tant que tel remontant à 980 après Jésus-Christ (un millier d'années plus tard), les Codani ne sont pas des Danois. Ils sont des Codani. Ils étaient là, avant. Mille ans avant. Les Danois sont des Danes, et ils sont venus là bien après le départ des Codani.

Plusieurs documents en attestent dans les collections de la Bibliothèque Nationale de France.

On trouve aussi mention du "Sinus Codani" dans un manuel de navigation de Nicolas Wimmann datant de 1550, archivé par la Bibliothèque Electronique Suisse de Bâle (documents rares):

 

Copie de la page 9 "Description de la navigation des mers Arctiques et Baltiques" visible sur http://www.e-rara.ch/doi/10.3931/e-rara-301

On trouve encore mention du nom de Codani en raison du lieu, alors qu'il n'y a plus un seul Codani sur place depuis des siècles.

Voir (en agrandissant) le nom "Codanus sinus" tout en haut de la carte.

C'est le cas en 1677 lors des victoires navales du Danemark contre la Suède à Oland, Langerland et Kjoge. La médaille commémorative qui a été frappée à cette occasion porte au verso le nom de Codani par les mots en latin "Sic Codani turbas conciliasse iuvat". La bataille ayant eu lieu pour le contrôle du détroit entre la mer du Nord et la Baltique.

Médaille conservée par le British National Maritime Museum de Greenwich. Visible à l'adresse http://collections.rmg.co.uk/collections/objects/37778.html

 Une carte américaine de 1849 (Ancient Germania - New York, Harper and Brothers) nomme toujours le détroit comme "Codanus sinus" (haut de la carte) mais ne mentionne plus que les CIMBRES dans la portion continentale du Danemark..

Pline l'ancien a décrit le mouvement qui conduisit les Cimbres et les Teutons à quitter leurs territoires aux environs de -120 avant JC pour descendre au Sud du Danube ravager la République Romaine, Rome ayant été près de succomber à cette occasion.

Le dieu Tyr en pleine action, main droite en moins, mais bon pied, bon oeuil...

L'invasion durera près de 20 ans. Finalement les Teutons seront défaits en 102 avant JC à Pourrières, près d'Aix-en-Provence (Aquae Sextiae) en France actuelle, et les Cimbres en 101 avant JC près de Vercelli (Vercellae) en Italie actuelle.

L'armée romaine avait tout de même été vaincue par deux fois à Noreia et Arausio (Orange). Sans oublier Agen en -107, face aux Helvètes et aux Ambrons. Elle n'était pas "invincible" mais au final Marius l'a bien commandée.

Pour avoir une idée (approximative) de l'ambiance de ces batailles, voir la vidéo (10 minutes) de la reconstitution de la bataille de Teutoburg qui eut lieu environ une centaine d'années plus tard, en 9 après Jésus-Christ.

Pour ceux qui aiment le "peplum" je place le lien avec la bataille contre les "Germains" qui débute le film "Gladiator" Ce sont les gentils Romains qui gagnent. On se demande comment, en employant des armes qui n'existaient pas à l'époque, en faisant charger la cavalerie dans les bois, en utilisant l'infanterie pour gravir inutilement un versant boisé... Mais la musique est bien. Les "Germains" aussi sont bien aimables de venir se faire massacrer dans un vallon à découvert alors qu'ils étaient si bien postés en hauteur dans la forêt; mais Il faut dire que - curieusement - ils n'ont que peu d'archers... Les pauvres... L'Empire ne pouvait que gagner, vu sous cet angle. C'est Hollywood...

A Pourrières et Vercellae, ce fut certainement une toute autre affaire. Plus de 100.000 morts chaque, ce n'est pas rien.

Carte visible sur http://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_des_Cimbres

Autre carte du même périple, retrouvée chez un historien Polonais, et que je crois moins simple à lire mais plus exacte, en fait.

Les Codani restent, selon toute vraisemblance, les survivants du peuple Codani massacré lors de ces grandes batailles, essentiellement Pourrières, et dans ce qui s'ensuivit. Ce n'est pas le courage qui leur manquait.

Une petite idée de ce à quoi devaient ressembler Monsieur et Madame Codani à cette époque troublée...Vision BD pour les enfants. Madame Codani y est très Manga...

L'historien Jules Michelet (1798 - 1874) l'évoque de façon claire dans son "Histoire Romaine" en 1839.

Un jour, un de ces géans du nord vint jusqu'aux portes du camp, provoquer Marius lui-même. (...) comme le Teuton insistait, il lui envoya un gladiateur (Michelet, Hist. romaine, t. 2, 1831, p. 158).

Je l'étudie ceci dit attentivement, nombre de thèses historiques de l'excellent M. Michelet étant très controversées.

D'une tribu peuplant à elle seule un territoire plus grand que la Corse actuelle, après avoir fait trembler la Rome antique à plusieurs reprises, les Codani, décimés à Pourrières,.sont devenu quelques familles éparses entre Aix-en Provence et Vercelli, probablement réduites en esclavage à Rome.

Le statut particulier des "Lètes", que certains auteurs ont évoqué après la défaite des Cimbres à Vercellae n'est acté de façon certaine que 300 à 400 ans plus tard (250 - 350 après JC). L'esclavage, lot commun des barbares vaincus laissés en vie à l'époque, parait l'issue la plus probable.

Quand au statut de "peuple fédéré"; les récits que nous avons des combats d'Acquae Sextiae et Vercellae ne laissent pas de doute sur la taille résiduelle des vaincus, qui entre massacre et suicide collectif ( pour refuser l'esclavage ) n'étaient plus assez nombreux pour être un "peuple fédéré" dont les statuts, comme ceux des "Lètes" ne sont véritablement fixés qu'à partir de 300 après JC, donc 400 ans après la bataille.

C'est un peu comme si nous voulions trouver des points communs entre les combattants français à Marignan (1515) et dans les tranchées de la 1ère guerre mondiale (1915). Il y en a certainement, mais vraiment de très loin...

Si ces documents fixent clairement l'origine antique du nom des Codani et leur transit de la mer Baltique aux bords de la mer Méditerranée, ils peinent à nous expliquer comment nous trouvons des Codani à Quenza un millier d'années plus tard. J'ai bien eu au début une idée sur la question, liée à la construction de la Chapelle Santa Maria de Quenza, un peu avant l'an mil. Puis une autre sur le "mandat" donné par le Pape Grégoire VII à l'Evèque de Pise en 1077, et enfin avec la présence d'un Joseph Codani ( Guiseppu Godoni - dans la paléo-écriture de l'époque ) comme Evèque de Sagone à la fin du XVIe siècle.  Mais nous manquons de preuves dans l'implication des Codani sur la côte occidentale à ce jour.

Le Diocèse d'Ajaccio a été contacté, à la fois pour confirmer tout ce qui concerne Monseigneur Guiseppu Godoni et essayer à partir de là de retracer la présence des Codani à Sagone. Evêque seul, ou famille anciennement implantée.

Une visite sur place s'imposera sans doute en 2015.

Une autre piste bien plus sérieuse vient des dates mêmes de la colonisation de la Corse par Rome.

Arrivés en 225 avant JC les romains vont mettre environ cent ans pour "conquérir" principalement le littoral de la Corse. Ce qui nous place en 120 avant JC. Débute ensuite une présence effective d'environ 600 ans. Principalement littorale, 10 campagnes militaires successives n'ayant jamais réellement permis aux romains de tenir l'intérieur des terres.

Il est donc réaliste de penser qu'ils aient pu "déporter" immédiatement et sans délais en Corse quelques Teutons, Cimbres, et donc Codani, rescapés de la "guerre des Cimbres" depuis Acquae Sextiae, voire depuis Vercellae.

De là à penser que ces derniers Codani aient "pris le maquis" pour échapper à l'esclavage, en montant dans une montagne que "nos ancètres les romains" n'occupaient pas, il n'y a pas des kilomètres...

C'est très crédible.

Mettre des vaincus aux portes de la République (puis de l'Empire) était une pratique courante. Que les romains l'aient fait pour les Codani n'a rien d'invraisemblable à l'époque. Surtout sachant la peur qu'ils en avaient, et que décrivent très bien les historiens du temps.

Quand au caractère guerrier et indomptable que les auteurs reconnaissent à nos ancètres Codani il va dans le même sens pour expliquer le refus de l'esclavage, et l'entrée à la première occasion dans une montagne de Corse où ils ont pu retrouver un statut social plus à leur mesure

Il n'aura échappé à personne que le fondateur de la cité antique de Mariana, au Sud de l'étang de Biguglia (actuellement Lucciana) est précisément le Consul Marius, vainqueur des Teutons et des Cimbres qui est nommé en Corse et qui y arrive juste quelques années après sa victoire.

Il est ensuite un fait connu que près d'un tiers des terres cultivables ont été attribuées aux colons romains et à l'initiative du Consul Marius, dans le Sud-Est de l'île, où se trouvent quelques sites d'implantation romaine connus.

Le plus important et célèbre d'entre eux est sans conteste Piantarella, où arrive la voie romaine qui relie à Aléria et Mariana. Mais existent aussi comme actifs à l'époque Portus Syracusanus (actuellement Porto-Vecchio), Figari, et même... Lévie.

Une visite cet été 2013 au musée archéologique de Corse permet de penser que ce site mineur de Lévie pourrait avoir été le point d'entrée des Codani dans l'Alta Rocca. Mieux que Porto-Vecchio, dont "A Pian d'Avretu" a été maintes fois décimé à cette époque antique.

La chronologie des implantations (Aléria, Mariana, Piantarella, Portus Syracusanus, Figari, Lévie) milite également dans ce sens, du plus près au plus loin; et au plus "récent" par rapport à nous.

Les études récentes menées sur le hameau de l'Ospédale prouvent que c'est bien de l'Alta Rocca et non de la plaine Porto-Vecchiaise située pourtant plus près (moins de 20 kilomètres à vol d'oiseau), que le lien avec Porto-Vecchio repartira, l'Eglise de Ospédale ayant été datée comme existant en tant qu'hermitage  juste au sortir de l'an mil, près de cinq siècles avant qu'une tentative de refondation de Porto-Vecchio ne soit notée, vers 1540 après Jesus-Christ.

Tout concorde...

C'est bien plus crédible qu'une arrivée à la fin de l'empire Romain dans les bagages des Vandales (dont je vois mal - au passage - en quoi ou pourquoi ils se seraient encombrés des Codani qu'ils auraient pu rencontrer sur leur route) six cent ans plus tard de 456 à 536 après JC environ, avant de se faire botter les fesses et bouter hors de Corse par l'Empereur Byzantin Justinien 1er.

Il faudrait, là encore, des preuves écrites.  Sachez que je ne désespère pas d'en trouver. Je cherche... et c'est en assez bonne voie. A ce jour (2015) c'est presque certain. Cette "déportation" est des plus logique. L'évasion aussi.


Origine étymologique.

L'origine étymologique est infiniment plus facile à déterminer. Il suffit d'ouvrir un dictionnaire Corse-Français (encore faut-il en avoir l'idée, je vous le concède) pour apprendre que le nom est passé de longue date dans la langue courante, et que Codanu (Codani au pluriel) désigne celui (ceux) qui a une touffe blanche au bout de la queue.

D'où effectivement une théorie des armes parlantes qui explique assez facilement la concession d'armoiries qu'a pu faire en 1736 le Roi Théodore avec une paire de renards.

Vous l'aurez compris, je ne me contente pas de l'origine étymologique. La notabilité de la famille a pu compter (Cf. Giuseppu Godoni, Evêque de Sagone jusqu'en 1606).

Théodore de Neuhoff, Roi de Corse, lui-même d'origine germanique, ne pouvait ignorer le nom de Codani qui était encore en usage en Europe du Nord au siècle précédent. Sa culture, et son éducation, lui permettaient d'en connaître l'histoire, et ce n'est probablement pas un accident s'il a honoré de cette façon notre famille.

Comme ce n'est pas un hasard si l'Ordre Hospitalier de Sainte Marie de Jérusalem a pris le nom d’Ordre Teutonique ou de maison des chevaliers de l'hôpital de Sainte-Marie-des-Teutoniques à Jérusalem (Haus der Ritter des Hospitals Sankt Marien der Deutschen zu Jerusalem) en 1191. Bien que ce soit 1191 + 102 = 1293 ans après la bataille de Pourrières où les Teutons furent historiquement anéantis.

La réputation des Teutons était entrée dans l'histoire, elle n'en est plus ressortie.

Il est en revanche très vraisemblable que c'est juste un hasard heureux qui a fait que ce nom de Codani trouve un sens dans notre langue Corse, surtout compte tenu des déformations et altérations propres à la formation de l'écriture et des noms de famille, qui vont pratiquement disparaitre jusqu'à la Renaissance.

Venus de Scandinavie à l'âge du fer et en étant repartis bien avant que les Saxons ou les Danes (les Danois actuels) ne peuplent l'endroit, comme l'histoire du Danemark le précise, le nom de Codani a probablement juste eu la bonne fortune d'avoir un sens latin qui permette sa traduction ultérieure en Corse.

En revanche je ne crois pas que ce soit par pur hasard que ce nom se retrouve honoré 18 siècles plus tard en 1736, par un Roi venu lui aussi du froid, dans la vallée du Rizzanese.

Un ouvrage collectif "grand public" comme "Les noms de famille de la Corse" paru en 2009 aux éditions Archives et Culture ne mentionne le nom de Codani qu'en marge de la page 64 pour dire lapidairement: "Codani vient du corse cauda, queue, d'où une infinité d'interprétations".

Plus fouillé et documenté, "La légende des noms de famille, appellations d'origine Corse" de Jean Chiorboli, paru chez Albiana en 2012 n'entre pas dans une vision aussi restreinte.

Noté en page 260, le nom de Codani est relevé comme "moyennement fréquent en Corse" avec le 983e rang, soit 2,16% des noms corses. L'auteur note qu'il est présent sur les communes de Quenza et Porto-Vecchio essentiellement, et absent d'Italie. Il le situe comme correspondant au toponyme de Lumio, en Haute Corse.

Bien que le lien avec Lumio me paraisse curieux (il serait intéressant d'en discuter à l'occasion avec Jean Chiorboli) le travail qu'il a effectué ne contredit pas l'origine historique que je soutiens.

Jean Chiorboli relève fort à propos les travaux du regrette Fernand Ettori, et tout particulièrement son article de 1990 "Des noms de baptême aux noms de famille, anthroponymie et société dans la communauté de Quenza au XVIIe sièvle et au XVIIIe" paru chez La Marge dans les Etudes Corses n°33.

Quenza, n'est là qu'un berceau.

Nous connaissons ensuite au travers du pastoralisme les raisons de l'arrivée ultérieure sur Porto-Vecchio, puis les liens avec la communauté des familles portovecchiaises, et enfin les raisons de l'installation d'un hameau d'estivage, près d'un point d'eau, dans un renfoncement, angle mort d'un terrain le mettant à l'abri du vent : un Agnarone.

Quand à notre parent Joseph du 16e siècle, Curé devenu Evêque de Sagone, je n'ai appris son existence passée que tout récemment et presque par accident. C'est cependant prouvé, mais il fallait chercher, avec le bon accent.

L'histoire reste à écrire, ce n'est qu'une page sur Internet.

Si quelqu'un a mieux, qu'il le dise ou se taise à jamais...

Je continue à chercher et à écrire, en attendant.

Les recherches faites en août 2013 au musée de Sartène confirment celles de 2010 au musée de Lévie. Pour le musée d'Aléria... Visite faite le 15 juillet 2014 .Visite de Pourrières à faire en 2015. C'est prévu, tout comme Lucciana et Sagone ensuite.

A moyen terme Lejre sera probablement obligatoire. Le Danemark actuel peut réserver de bonnes surprises.

Pour ma part, je trouve déjà assez fabuleux ce périple des Codani, d'une île de la Baltique à une île de la Méditerranée en ayant par deux fois failli faire tomber la République Romaine et changer donc l'histoire du monde occidental.

Que du nom d'une tribu, puis Rois légendaires d'un peuple de plus de 200.000 âmes, nous ne soyons restés qu'une famille;

Que cette famille ait si bien servi la Chrétienté en Corse, et soit toujours là en Europe occidentale plus de 22 siècles après, de - 300 à + 2000...

C'est émouvant, c'est déjà beau, c'est même magnifique.

C'est en tous cas mon point de vue. Et je le partage.

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